Situation géographique
Étival-lès-Le-Mans est un charmant village de 1956 habitants. La Commune est proche de Le Mans métropole, avec une distance d’environ 10 kilomètres. Elle se situe dans la Région Pays de la Loire. La Commune d’Étival-lès-Le-Mans est rattachée à la Communauté de communes du Val de Sarthe, regroupant 16 communes (Cérans-Foulletourte, Chemiré-le-Gaudin, Étival-lès-Le-Mans, Fercé-sur-Sarthe, Fillé-sur-Sarthe, Guécélard, La Suze-sur-Sarthe, Louplande, Malicorne-sur-Sarthe, Mézeray, Parigné-le-Pôlin, Roëzé-sur-Sarthe, Saint-Jean-du-Bois, Souligné-Flacé, Spay et Voivres-lès-Le-Mans). Les communes limitrophes d’Étival-lès-Le-Mans sont Saint-Georges-du-Bois, Voivres-lès-Le-Mans, Louplande, Pruillé-le-Chétif, Fay et Allonnes.
Le centre-bourg rassemble les commerces et services de santé essentiels : boulangerie – pâtisserie, boucherie – charcuterie, épicerie – bar, tabac – presse, coiffeurs, pharmacie, médecin, cabinet infirmiers et ostéopathe.
Ce charmant village propose aux abords immédiats un parcours santé (derrière les écoles), des circuits pédestres et le Bois de La Cornuère pour se dépenser, se promener, courir, etc. Il y a également l’étang du Parc de la rivière. Étival-lès-Le-Mans est aussi pourvue d’associations sportives et culturelles (plus d’une vingtaine).
Jumelage
La commune est jumelée avec Siedenburg (Allemagne) depuis 1991. Le comité de jumelage, présidé par Angélique COUDRAY, organise (en alternance avec les Allemands) tous les deux ans un voyage en Allemagne au mois de mai. Les Allemands viennent à Étival-lès-Le-Mans à la même période une année sur deux.
Histoire
Le village est établi sur les bords de l’Orne Champenoise, au débouché d’un vallon traversé par ladite rivière. Au sud s’ouvre une plaine fertile. La présence gallo-romaine sur la Commune est attestée par la découverte en 1908 d’un trésor de plusieurs milliers de monnaies romaines du IIIème siècle. Cette trouvaille est peut-être à mettre en rapport avec la présence d’une activité sidérurgique qui a laissé des traces archéologiques telles que des scories dans les champs et que l’on retrouve aussi dans les toponymes comme La Ferrière. En 616, l’Évêque du Mans, Bertrand (587 – 624), donne au Monastère Saint-Pierre et Saint-Paul-de-la-Couture sa Villa de Stivale. Lorsqu’il est chassé du trône épiscopal, Bertrand se retire dans sa villa d’Étival-lès-Le-Mans, où il fonde un petit monastère de femmes. Au Moyen Âge, plusieurs fiefs sont connus, tels ceux de la Rivière, La Ferrière et La Cornuère, lieux où subsistent entre au début du XIXème siècle les vestiges d’un château. La seigneurie de paroisse appartient au Seigneur de Villaines. La paroisse connaît alors un développement essentiellement agricole. Cependant, jusqu’au XIXème siècle, des carrières de pierre à chaux de roussard offrent un autre débouché économique. Le village actuel voit augmenter sa population à partir des années 1970, avec un phénomène de périurbanisation à la proximité du Mans et de La Suze-sur-Sarthe.
Église de la Vierge
• XIIème et XVème siècles
• Roussard, calcaire et tuile.
Le plan de l’église se distingue par sa nef à gros piliers rectangulaires bordée de 2 collatéraux. Il n’est pas sans rappeler celui de Poncé-sur-le-Loir. Au-dessus des arcades, des fenêtres hautes éclairaient l’édifice. Aujourd’hui, celles-ci sont obturées du fait d’une modification des bas-côtés à une époque plus tardive, comme semble l’indiquer le portail en arc brisé sur le côté sud. Le portail d’accès à la nef est décentré et, à l’intérieur du bâtiment, un portail parallèle aveugle assure la symétrie. Une pierre de jambage du portail présente une gravure, difficilement lisible, représentant peut-être un Christ en croix et un agneau. Un jeu décoratif où alternent roussard et calcaire anime la façade, à droite du portail. La partie orientale de l’église se termine par un chevet plat à trois contreforts. Au sud, la tour-clocher est surmontée d’un toit en bâtière. À l’origine, les murs devaient être recouvert d’un crépit pour protéger la construction de l’humidité. Les pierres de roussard et de calcaire sont trop poreuses pour résister au temps.
À l’extérieur, une curieuse pierre est incrustée dans la construction en regardant le porche à droite, à hauteur d’homme. Sur cette pierre, on découvre un orant (homme en prière). On devine un animal sur la gauche et une croix.
Modillon
• XIIème siècle
• Calcaire.
Ce modillon est visible sur la gauche du chevet de l’église d’Étival-lès-Le-Mans. Il s’agit d’une tête de personnage fantastique dont la dentition est censée effrayer le spectateur. Cette sculpture est peut-être un réemploi suite à la modification de l’église. La partie arrondie du chevet peut indiquer que celui-ci a été à l’origine conçu en hémicycle.
Tuile de faîtage
• Terre cuite.
Beaucoup de toiture ont perdu leurs tuiles faîtières. Cette église a conservé une grande partie d’entre elles. Elles sont formées de motifs géométriques ajourés. Les antéfixes reprennent l’emblème chrétien des croix pattées.
Pietà
• XVème siècle
• Terre cuite.
Cette Pietà porte des traces de polychromie. Marie, assise, supporte de sa main droite le corps du Christ, sa main gauche s’appuyant sur sa poitrine. Cette statue placée dans le bas-côté de l’église n’occupe sans doute pas sa place d’origine.
Inscription funéraire
• 1663
• Cuivre.
Cette plaque porte une inscription à la mémoire de Pierre Dubois, Curé de la paroisse et décédé le 15 juin 1663. La croix de cuivre est ornée en son centre d’un crâne et de tibias.
Sainte Madeleine
• XVIIIème siècle
• Terre cuite.
L’église possède plusieurs terres cuites représentant différents Saints. Cette Madeleine au déhanchement particulièrement prononcé tient dans sa main gauche le récipient de parfum qu’elle a versé sur les pieds du Christ avant de les essuyer avec ses propres cheveux.
Éducation de la Vierge
• XVIIème siècle
• Sainte Anne et Marie.
Les lanières de sandales étaient initialement peintes.
Retable
• XIXème siècle
• Bois.
Le maître-autel doit dater du début du XIXème siècle. Il est beaucoup moins mouvementé que ceux du siècle précédent et ne comporte pas ses perspectives tronquées qui donnaient l’illusion de la profondeur. La toile centrale du retable est une huile qui pourrait être une copie de l’Assomption du Titien.
Croix
• Calcaire
• Route du Sablon.
Le socle de cette croix est un bloc de roussard à pans coupés. La croix en calcaire y est scellée avec du ciment. Il est possible qu’il s’agisse du montage de 2 éléments différents. Elle est placée sur un vieux chemin qui relie Voivres-lès-Le-Mans.
Le trésor d’Étival-lès-Le-Mans
Le trésor gallo-romain d’Étival-lès-Le-Mans (signifiant étymologiquement lieu frais agréable, où l’on passe l’été) fut découvert en 1908, à la surface du sol au lieu-dit « champ du petit grenouillet ». Un coup de pioche brisa un vase de terre contenant 3369 pièces de bronze et d’argent portant les effigies de 14 souverains et souveraines. Parmi ceux-ci se trouvent Postume, les Tetricus et Victorin, c’est-à-dire une période comprise entre 258 et 273. C’est vers 269 qu’il faut placer l’enfouissement de ce trésor au cours du règne II.